Margot Bruyère

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Chroniques du lundi

(Publiée le 19 mars 2018 par Margot Bruyère)

Quarante écus

Un gingko biloba, venu tout droit du jardin de Goethe à Weimar, a été confié à mon jardin. Ses feuilles, et aussi son tronc, sont doubles, de sorte que je m'émerveille avec le poète:
"Est-ce un être vivant, qui s'est scindé en lui-même, sont-ils deux qui se choisissent, si bien qu'on les prend pour un seul?"

Non seulement il a été chanté par un génie, mais il possède un nom éblouissant: "l'arbre aux quarante écus", prix du repas que le botaniste français Perigny offrit à l'Anglais qui lui avait fourni un spécimen de cet arbre.

Je suis donc riche du plus vieil arbre du monde (250 millions d'années), et des écus d'or qui se déversent chaque automne sur ma pelouse.


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 Quarante écus (Margot Bruyère, 19-03-2018)